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Tuesday 23 September 2008

EMILY BRONTË: DEVOIRS DE BRUXELLES

A new publication, solely devoted to the devoirs Emily wrote during her time in Brussels, is being released this month in France.

DEVOIRS DE BRUXELLES

Emily Brontë

Commentaries by Augustin Trapenard

Date : 10/09/2008
Publisher: Editions Mille et Une NuitsCollection : La Petite Collection
ISBN: 9782755500677
Format (105 x 150)
Pages : 64
Price : €2,50 (available at Amazon.fr)

Résumé.
Ces neuf textes écrits sous la tutelle du professeur belge Constantin Héger ont été rédigés en français par E. Brontë lors d'un séjour dans un pensionnat de Bruxelles en 1842. Avec leurs fautes et leurs maladresses, ils mettent en lumière l'enseignement de la langue, de la rhétorique et de la littérature aux jeunes filles de bonne famille dans l'Europe du XIXe siècle.

En 1842, Emily Brontë (1818-1848) quitte l'Angleterre avec sa soeur Charlotte pour parfaire son éducation dans un pensionnat de jeunes filles à Bruxelles. Durant neuf mois, elle reçoit l'enseignement d'un professeur charismatique, Constantin Héger, qui lui apprend à écrire le français.Neuf des devoirs d'Emily ont été retrouvés. Truffés de fautes et de maladresses, ce sont les rédactions d'une étudiante de vingt-trois ans, qui résite tant bien que mal à l'autorité et à la rigueur de la langue française.Inédits en France, ces textes suggèrent déjà tout le talent de l'auteur des Hauts de Hurle-Vent, son unique roman.

Les premières lignes
Emily J. Brontë

Mai 15th 1842

Le chat.

Je puis dire avec sincérité, que j'aime les chats ; aussi je sais rendre des très bonnes raisons, pourquoi ceux qui les haïssent, ont tort.Un chat est un animal qui a plus des sentiments humains que presque tout autre être. Nous ne pouvons soutenir une comparaison avec le chien, il est infiniment trop bon : (mais) mais le chat, encore qu'il diffère en quelques points physiques, est extrêmement semblable à nous en dispositionIl peut être des gens, en vérité, qui diraient que cette ressemblance ne lui approche qu'aux hommes les plus méchants ; qu'elle est bornée à son excès d'hypocrisie, de cruauté, et d'ingratitude ; vices détestables dans notre race et également odieux en celle des chats.Sans disputer les limites que ces individus mettent à notre affinité, je réponds, que si l'hypocrisie, de cruauté et l'ingratitude sont exclusivement la propriété des méchants, cette classe renferme tout le monde ; notre éducation développe une de ces qualités en grande perfection, les autres fleurissent sans soins, et loin de les condamner, nous regardons tous les trois, avec beaucoup de complaisance. Un chat, pour son intérêt propre cache quelquefois sa misanthropie sous une apparence de douceur très aimable ; au lieu d'ar­racher ce qu'il désire de la main de son maître il s'approche d'un air caressant, frotte sa jolie petite tête contre lui, et avance une patte dont la touche est douce comme le (che) duvet. Lorsqu'il est venu à bout, il reprend son caractère de Timon, et cette finesse est nommée l'hypocrisie en lui, en nous mêmes, nous lui donnons un autre nom, c'est la politesse et celui qui ne l'employait pas pour déguiser ses vrais sentiments serait bientôt chassé de société.

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